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Le monde du cheval dans votre département
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Du 1er au 8 octobre 2004

De Mailly-le-Camp à Moraches (France)

Bien le quatrième bonjour des Cavaliers sans Frontières qui étaient arrivés au pas de charge en marge du camp militaire de Mailly et qu’ils quittent au pas de marche ce vendredi 1er octobre pour une superbe journée ensoleillée, par les plaines cultivées peu fertiles en émotions équestres hormis quelques galops dans ces étendues à l’inaccessible horizon.
Arrivée de bonne heure et de bonne humeur à Montardoise à l’approche de Troyes.



Samedi, rebelotte ! Mêmes paysages pour une étape de trente kilomètres agrémentés de la présence d’Aurélie, la sœur de Julie, qui nous aide à transférer les chevaux en van pour la traversée de Troyes et nous amener à Sommeval, charmant village de l’Aube où nous observons une journée de repos forcé. En effet, constat inquiétant, notre stock de nourriture pour les chevaux, généreusement offert par Royal Horse s’avère pléthorique et nos couchettes, déjà transformées partiellement en réserve à granulés ainsi que la camionnette refusent d’encore leurs céder de la place. Jean-Claude descend donc en train (fort peu Express) en Aveyron et remonte lundi avec son 4x4 personnel.

Nous arrivons à Coussegrey dans les environs de Tonnerre, cité natale du Chevalier d’Eon bien connu des historiens et des…cruciverbistes.

Grosse étape le mardi avec la traversée de Tonnerre (non pas de Brest car les chevaux se révèlent d’un calme olympien) et les quarante km au terrain très varié, vallonné et l’arrivée à Annay-sur-Serein dans un pré aimablement mis à notre disposition par un villageois, Aveyronnais d’origine, où nous invitons quelques écoliers à faire un tour à cru sur nos destriers.

Il a plu la nuit et nous repartons mercredi 6 pour notre 22ème journée déjà. Journée sans problème pour nous. Nous n’en dirons pas de même pour nos montures qui se souviendrons sûrement (on peut faire confiance à leur mémoire de cheval) de l’élevage géant de cochons en semi liberté qu’ils n’ont pas appréciés du tout. A Arcy-sur-Cure (dont les grottes mériteraient sûrement une visite ultérieure), nous prenons l’apéro avec le proprio du terrain qui nous héberge et qui, très volubile, se révèle être un ancien baroudeur équestre bien dans la philosophie de respect et d’amour du cheval qui nous anime tous.


Jeudi 7 constitue un point d’orgue de notre raid. Vezelay, point de départ mythique de légions de pélerins européens vers Saint-Jacques-de-Compostelle, s’offre à nous au terme de 23 jours de randonnée. La vision magique de la colline, surmontée de deux tours imposantes de la cathédrale surveillant les vendangeurs récoltant le fruit de leur labeur, nous invite au recueillement et à la jouissance d’un bonheur partagé depuis le départ entre nous mais aussi avec vous tous que nous sentons si proches de notre rêve. Six points de suture et un nouveau fer pour Lorian plus loin, nous devons repartir vers d’autres cieux moins sereins.

Le lendemain, nous affrontons notre troisième journée de pluie en 24 jours (NB : nous sommes bénis depuis Dusseldorf !) et nous la partageons tous ponchos dehors avec Peter, un ami allemand qui nous suit vaillamment à travers toutes les embûches des forêts du Morvan.

Arrivés à Moraches à 18h00, fourbus, Pierrot, comme de coutume, nous accueille avec son sourire légendaire et son repas miracle qui nous fait oublier toutes nos galères jacquaires. Voilà encore une semaine qui se termine et un quatrième contact avec vous qui commencez à nous manquer de plus en plus. Petit clin d’œil à Miguel, Cavalier sans Frontière espagnol qu’il nous tarde de revoir.

Bises à vous tous des Cavaliers sans Frontières.

Jean-Claude, Julie, Mouss', Pierrot, Frank, Anita, Reina et Georges.