Suite au franchissement de la Meuse à Dinant, nous effectuons déjà notre dernière étape belge (7 jours en Belgique) à travers les villages de Roly, Fagnolle, Petigny
dont la structure nous indique que la France se rapproche et au cours de laquelle nous croisons pour la première fois le GR 654 de St Jacques de Compostelle. Premières photos avec le fameux coquillage, et repos bienvenu à la frontière à Bruly.
Dimanche 26 septembre, la frontière franco-belge est représentée par une borne nous indiquant que St-Jacques nest plus quà
2 540 km ! Re-séance photos dans une douce euphorie qui nous poursuivra tant que nous resterons sur le GR. Dès que nous nous écartons de ce trop tortueux itinéraire les pièges pleuvent sous forme de tourbières et autres passages boueux, marécageux. A la pause repas, il est prévu que Frank et Tamino nous quittent. Les caprices de la mécanique anglaise de son 4x4 et les tentatives de réparation nous obligent à établir notre camp à Sévigny-la-Forêt près de Rocroi où Miguel découvre les délices (?) de la gastronomique friterie locale.
Lundi, nous démarrons sous une fine bruine à lassaut des Ardennes et ses forêts, pâtures, petites exploitations agricoles, villages déserts. Les chemins que nous décidons demprunter se révèlent à chaque fois impraticables par manque dentretien (volontaire ?) ou infranchissables pour cause dexploitation forestière. Les rares personnes que nous rencontrons ne se montrent guère emballées par notre visite, nous campons en rase campagne le long dun chemin public à «La Guinguette».
Mardi 28, nous quittons le bal des «propriétés privées, attention chien méchant, clôture électrique» et autres amabilités bienveillantes. A la mi-journée, le soleil revient doucement à Adon, le paysage change, les cultures réapparaissent. Nous avançons bien et laccueil à Le Thour par les villageois et leur maire qui vient visiter notre camion et nous offre pommes de terre, oignons et Champagne, nous réconcilie avec les Ardennes.
Mercredi, jour de la San Miguel nous arrivons à Bouconville Vauclair dont le père de Julie est maire (NB : elle na pas de frère masseur), au terme dun superbe galop dans les bois.
Jeudi, nous faisons le point de la situation et découvrons que nous avons 5 jours de retard sur le programme initial : un jour de plus en Allemagne et deux jours de plus en Belgique que prévu initialement en plus destimations kilométriques trop optimistes. Nous décidons donc dun transfert des chevaux sans selle jusquà Poivres où nous sommes reçus avec bonheur à la nuit tombée par les militaires de Mailly-le-Camp.
En vous remerciant de votre bonne attention, nous reprendrons la narration de nos tours et détours en direction de Troyes, Tonnerre (non pas de Brest), Auxerre
lors du prochain épisode équestre.
Bises à vous tous.
Les Cavaliers sans Frontières, JC, Pierrot, Moustapha, Julie, Anita, Frank, Miguel et Georges.