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Le monde du cheval dans votre département
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Du 19 au 24 septembre 2004

De Roetgen (Allemagne) à Dinant (Belgique)

Bien le bonjour des Cavaliers sans Frontières qui vont franchir leur première barrière virtuelle depuis que les douaniers sont aussi sans frontières...


Roetgen nous ayant livré tous ses secrets (de polichinelle puisque nous avons démasqué sans problèmes les nains de jardin qui peuplaient ses ruelles), nous nous lançons courageusement à l’assaut des 3O kilomètres de sentiers belges en ce dimanche 19 septembre, longeant le lac d’Eupen (barrage sur la Vesdre), frôlant le lac de la Gileppe avant de plonger sur Royompré-Jalhay.

Le temps légèrement couvert au départ nous dévoilera le charme de sa douceur pour la pause repas de midi (déjeuner ou dîner selon votre situation géographique par rapport à Quiévrain).
L’itinéraire tracé dans les bois nous amènera en droite ligne vers notre destination où un couscous amical et musical nous accueille dans la vallée de la Hoegne sur une prairie (ap)prêtée par Thierry et Marie-Thérèse. Nous prenons tous notre pied et Julie se pointe enfin afin de se joindre à notre chevauchée fantastique.

Nous repartons le lendemain vers 9h30 à la découverte de ce qui est déjà notre sixième étape. Le balisage du trajet effectué par un ami nous aide à bien apprécier les paysages offerts à nos sens émerveillés. Etape rabotée, notre intendance n’ayant pas trouvé de point de chute digne d’accueillir notre «bahut» dans la vallée de l’Amblève, nous sommes heureux de goûter un repos bienvenu au bout de 20 km à Stoumont, au sommet de la côte de la Vecquée bien connue des amateurs de cyclisme. Bienheureux et inconscients de ce qui nous attend le lendemain : étape-marathon jusqu’à Ocquier sous la baguette de notre chef Jean-Claude qui, ses problèmes de dos derrière lui, peut enfin se lancer dans l’aventure avec sa monture.

Ce 21 septembre, nous fêterons l’arrivée de l’automne jusqu’au coucher du soleil. En traversant la majestueuse vallée de l’Amblève sur un pont privé où nous attend la caméra de la télévision belge, en traversant Harzé et son château imposant, en suivant l’Ourthe et ses falaises, en débouchant sur le venteux plateau du Condroz, tout nous indique que l’automne s’installe progressivement... Nous arrivons à Ocquier fourbus mais contents, à la nuit tombante.

Un constat s’impose : à ce rythme là, ni les chevaux, ni nous ne tiendrons le coup durant trois mois
. Il faut impérativement mieux préparer les étapes et ainsi maîtriser la longueur des étapes en les limitant à 3O km maximum pour la santé des chevaux et la résistance des cavaliers.

Nous décidons donc de ne faire que 15 km le lendemain et ce, en laissant marcher les chevaux à leur aise jusqu’à Havelange au «Centre Equestre des 4 Bras». Cette brève randonnée nous réservera tout de même une toute grosse frayeur et plus spécialement à Mouss’, désarçonné par Eliott surpris par une décharge électrique en s’abreuvant. Le repas du soir nous sera préparé par notre supporter Pierre-Yves : carbonnades flamandes à la Kriek et bières belges à gogo !

Les châteaux de Vervoz, de Hoyoux, les chevaux en pâture dans les différents villages aux maisons en pierre grise typiques du Condroz sous le soleil ne sont plus que des souvenirs parce que la pluie, maintenant, entre dans le bal et nous accompagne toute la journée de jeudi.

Il a plu une bonne partie de la nuit, paraît-il. Effectivement, le camion qui abrite notre sommeil se révèle particulièrement confortable grâce à son excellente isolation thermique et phonique. Nous démarrons donc jeudi matin, sous la houlette de Julie, une journée pluvieuse mais bien préparée sur carte la veille. Journée de test pour nos équipements de pluie qui résistent, dans l’ensemble, bien. Le point faible semble être les chaussures en cuir. Des chaussures imperméables à base de Gore Tex ou en caoutchouc s’imposent comme maître achat.

Début de journée le long d’une Nationale, puis routes asphaltées entre petits villages, enfin entrée dans les bois et découverte du somptueux domaine de Emptinne et ses envols de faisans qui effrayent nos chevaux font de cette journée une montée en crescendo vers Taviet près de Dinant.

Cette journée devrait servir d’ «étalon » pour la réussite de notre raid. En effet, bien préparée, elle nous a permis à tous, de nous préserver pour les tâches encore nombreuses qui nous attendent.

Afin de bien récupérer, la journée suivante, de vendredi, qui est déjà la dixième depuis Dusseldorf, ne sera consacrée qu’au transbordement des chevaux pour franchir la Meuse à Dinant nous permettant d’apprécier une journée de repos bien mérité.

Bien reposés, nous nous apprêtons à vivre de nouvelles aventures que nous ne manquerons pas de vous narrer parce que nous savons que si nous avons la possibilité de les vivre, c’est aussi grâce à vous qui nous avez aidés à monter notre projet-rêve et à vous tous qui nous lisez et nous poussez à avancer en direction de Saint –Jacques de Compostelle.

Signé : Jean-Claude, Pierrot, Moustapha, Julie, Anita, Frank, Miguel et Georges